La Ville dont le prince est un enfant (dont le titre est inspiré d'un verset de l'Ecclésiaste : « Malheur au pays dont le roi est un enfant et dont les princes ont mangé dès le matin») est l'une des premières œuvres de Montherlant, ébauchée dès 1912 sous le titre de Serge Sandrier[1], puis reprise et transformée pendant presque 40 ans avant d'être publiée en 1951 (version définitive : 1967). Cette pièce s'inspire de l'adolescence de Montherlant, et particulièrement de son renvoi du collège Sainte-Croix de Neuilly en 1912. Il s'y représente sous les traits d'André Sevrais. Le modèle de Serge, Philippe Giquel, deviendra un as de l'aviation durant la guerre de 1914-18, puis un militant des Croix-de-Feu[2]. En 1971, un an avant sa mort, Montherlant écrira de Giquel qu'il fut le seul être qu'il aima de sa vie entière[3].